Sans être forcément nouveau, le projet de politisation que se propose cet
ouvrage est donc très particulier. Comme dans le livre de Denis Hollier qui
porte ce titre, la Politique de la prose[vii] la plus intéressante ne consiste
pas à politiser la littérature, mais bien à littérariser
ugg pas cher la politique: c'est dans le
choix des mots, des échos, des rythmes syntaxiques, des points de vue narratifs
et
ugg reduction des détournements
anti-phrastiques que l'écrivain et son interprète trouvent matière à une
réflexion politique qui puisse faire autre chose que re-trouver des slogans
énoncés ailleurs, mais qui déclenche au contraire l'élaboration de nouvelles
problématiques et de nouvelles formes de subjectivation. Autant dire
ugg bottes reduction que c'est dans le type
de «travail» propre à la littérature et à son interprétation qu'il faut aller
chercher de quoi subvertir le néo-travaillisme contemporain – en renouant un fil
qu'avaient déjà mis en place les poètes de la Pléiade, dès le moment d'émergence
de la littérature française, lorsqu'ils prenaient pour devises des slogans comme
«Travail Non Travail», «Travail en repos», «Repos de plus grand Travail» ou «Non
otiosus in otio».
Vulgarisation
Quoique n'hésitant pas à se lancer dans
des réflexions ontologiques ambitieuses et dans des analyses sémiologiques
complexes, ce livre a pour vocation de s'adresser au «grand public». En même
temps qu'un manifeste corporatiste, qu'un effort de théorisation des lectures
actualisantes, qu'une tentative d'articulation entre différents champs de
savoir, et qu'une prise de position politique, il espère pouvoir également faire
office d'ouvrage de vulgarisation.
Pour cinquième visée, cet ouvrage se
propose en effet de pouvoir servir d'introduction permettant à chacun de se
familiariser avec un certain nombre de problématiques majeures
ugg pas cher et de concepts
importants émergés au cours des dernières décennies. Dans sa première moitié, il
tentera de faire un point sommaire et synthétique sur les débats ayant eu lieu,
depuis une quarantaine d'années, autour des questions d'interprétation.
Qu'est-ce que l'herméneutique de Hans-Georg Gadamer, la réflexion de Roland
Barthes sur l'interaction entre critique littéraire et vérité, la distinction
proposée par Umberto Eco entre trois types d'intentions, le pragmatisme de
Richard Rorty ou la théorie des «textes possibles» de Michel Charles ont apporté
à notre compréhension des phénomènes de signification et de déchiffrage des
textes? En quoi les analyses de la fiction proposées par Jean-Marie Schaeffer en
termes de «modélisation mimétique» ou par Lubomír Doležel en termes de «mondes
possibles» nous aident-elles à comprendre l'effet que peuvent produire sur nous
la lecture de romans ou le visionnement de films?
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