De plus, comme je l'ai déjà signalé en passant,
Tasmina-Chocolat
même si les positions de Robbe-Grillet varient notablement au fil du
temps, l'affirmation de la préséance hiérarchique des mécanismes
scripturaux sur les
Tasmina-Marron
composants diégétiques perdure, comme l'atteste, parmi bien d'autres,
cette citation extraite de Préface à une vie d'écrivain: «Flaubert a
raison de dire que les contenus anecdotiques ne sont rien, que c'est la
forme de l'écriture qui fait que le livre existe en tant que
littérature.»[25]; ou encore celle-ci, qui entérine
Tasmina-Noir
un véritable renversement de perspective: «En réalité, les critiques ne
s'apercevaient pas qu'il y avait des mouvements dans l'écriture [du
Nouveau Roman], qui finissaient par devenir a posteriori des faits
diégétiques, mais produits par l'écriture.»[26] Si ce primat du
scriptural sur le diégétique échappait à la sagacité des critiques,
lecteurs professionnels, on imagine aisément l'inconfort de la situation
dans laquelle cette orientation esthétique anomique risquait de plonger
le commun des lecteurs. Mais ce souci d'accessibilité était bien loin
de constituer une priorité pour Robbe-Grillet, qui comptait au nombre
des prérogatives de l'auteur la possibilité de «tuer son lecteur»[27].
Cette conception de la «communication» littéraire
Tasmina-Rose
comme agôn peut inciter à considérer la présence persistante des
éléments diégétiques dans les récits robbe-grillétiens comme divers
leurres ou chausse-trappes: autant d'emprunts apparents aux codes
romanesques antérieurs, qui risqueraient de fourvoyer les lecteurs, en
les inclinant à adopter une posture de réception projective, sise aux
antipodes des attentes de l'auteur en la matière.
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